Hotchkiss,
marque française à l’accent américain
Avec l’apparition d’une Hotchkiss AM 80 de 1931 sur la liste
des participants de la Commémoration du Circuit des Ardennes 2025, c’est
l’industrie française de l’automobile qui est mise à l’honneur… quand bien même
Benjamin Berkeley Hotchkiss, fondateur de la marque, était un citoyen américain
originaire du Connecticut ! Ingénieur spécialisé dans l’armement, il a gagné la
France en 1867 pour y fonder une société basée près de Paris, qui se
distinguera dans un premier temps par la construction d’armes et de munitions.
Dès 1901, ce féru de mécanique s’est mis à produire des
pièces pour Panhard et De Dion-Bouton. Ce qui lui a donné l’idée de se lancer à
son tour dans la folle aventure de l’automobile. Les premiers châssis sortiront
trois ans plus tard, et au fil des ans, Hotchkiss tentera de séduire une
clientèle plutôt aisée en quête de confort et de discrétion. Des mécaniques à 4
ou 6 cylindres seront produites jusqu’en 1954, notamment le 3,5 litres équipant
l’AM 80. Hotchkiss sera également sensible à l’évolution de l’aérodynamique, de
quoi mettre en valeur des carrosseries déjà appréciées pour leur distinction et
leurs lignes.
Après avoir racheté Amilcar en 1936, Hotchkiss continuera de
défrayer la chronique, surtout à l’aube des années ’50… tout en prenant des
risques financiers qui ne seront guère payants. En 1954, après une fusion avec
Delahaye, la marque renoncera à produire des voitures de tourisme, se
concentrant, sous l’appellation Hotchkiss-Brandt, sur la fabrication de
camions, avant de distribuer en France les modèles du britannique Leyland. De
fusion en fusion, l’histoire s’achèvera au début des années ’70.
Venant de Châlons-en-Champagne, Klazinus et Renate Noordijk
rappelleront avec leur AM 80 de 1931 cet épisode de l’histoire de l’automobile
en bleu-blanc-rouge.
Infos & Inscriptions : www.racspa.be