L’Ariès Type O, vous connaissez ?
Parmi les engagements rentrés au cours des dernières heures,
l’attention du Royal Automobile Club de Spa a été attirée par une voiture
française du début du XXe siècle, l’Ariès Type O Séries 2-3 ! Une auto qui date
de 1908, et qui n’est sans doute connue que des experts des voitures
d’avant-guerre.
Fondée par l’ingénieur Charles Petiet, la Société des
Automobiles Ariès – traduction latine du mot ‘bélier’ – a été créée en 1903,
installée dans les Hauts-de-Seine, en région Ile de France. L’objectif était de
produire des automobiles robustes. Ce que certaines épopées, comme le tour de
France d’une Ariès en 1903, sans le moindre incident mécanique, démontreront.
Rapidement, la marque va proposer une gamme complète faite de bicylindres et de
mécaniques à quatre cylindres, allant jusqu’à remporter des compétitions
réservées aux voitures de tourisme.
C’était l’époque des belles aventures et des grands
exploits, comme les 500 kilomètres séparant Lyon et Paris abattus en moins de 8
heures, avec une consommation de 10 litres de carburant aux 100 kilomètres, ou
encore le record de vitesse sur un mile réalisé à… Ostende, à une moyenne de
106 km/h ! Ariès ne se limitait d’ailleurs pas à la construction d’automobiles,
proposant également des utilitaires, des taxis et des omnibus vendus jusqu’aux
Etats-Unis.
La Type O que vient d’engager le Français Jean-Luc Gilbert
renvoie à un exploit signé par le beau-frère de Charles Petiet, qui a rallié
Paris à Madrid en 48 heures seulement ! Le tout avec une voiture qualifiée de
populaire, à la consommation moyenne raisonnable.
En 1907, Ariès a construit sa première voiture de course,
notamment alignée au… Circuit des Ardennes !
La situation de la marque Ariès est restée florissante
jusqu’au début des années ’20, lorsque la crise économique a commencé à se
faire ressentir. En 1938, toute production a cessé. Considéré comme un petit
constructeur, Ariès a sorti près de 20.000 châssis en à peine plus de trois
décennies.
La pression des premiers géants de l’automobile lui a été
fatale, et le Baron Petiet, ne voulant pas d’un mariage forcé avec un
constructeur plus puissant, a préféré mettre la clef sous le paillasson juste
avant la Seconde Guerre Mondiale.
C’est donc un morceau de cette histoire qui sera présentée
lors de la Commémoration du Circuit des Ardennes les 11, 12 et 13 juillet au
départ de la Place McAuliffe à Bastogne.
Infos & inscriptions : www.racspa.be